Le sexe en période de pandémie

La crise pandémique de la covid n’a pas touché que le domaine de la santé, ou celui de l’économie mondiale, il a touché également le moral de la population et leurs relations sexuelles sont également différentes. L’ébranlement sanitaire qui en a résulté a fait changer le comportement de tous…

Depuis l’année 2020, le nombre de français qui n’ont pas eu de relations sexuelles a augmenté de 19 %, passant de 26 à 45, quelle que soit leur situation amoureuse ; elle a diminué même pour les personnes en couple. L’outil de statistiques Nielsen a annoncé que la vente de préservatifs a diminué de 31 % dès le début de la pandémie, paradoxalement, celle des tests de grossesse a augmenté de 34 %. Suite aux confinements, les chiffres annoncent qu’au mois de septembre dernier, 14 % des français souhaitaient faire une pause dans leur relation amoureuse et que 8 % s’étaient séparés. Un cohabitation trop continue a eu raison des couples qui allaient déjà mal ; elle a amélioré la situation pour ceux qui ont su rendre la situation positive en adoptant le sexe comme antidote. 10 % d’entre eux d’ailleurs, ont annoncé avoir ressenti plus de sentiments affectifs et amoureux auprès de leurs compagnons. Les célibataires en outre, ont fait augmenter historiquement les taux d’inscriptions dans les sites et applications de rencontre. Certains d’ailleurs, ont négliger les risques face à la pandémie mondiale, en outrepassant rencontres ou même infidélités.

Les personnes volages prennent-elles plus de risques face à la pandémie de covid ?

La réponse à cette question est bien évidemment « oui » ! Lors des aventures sexuelles, les personnes s’embrassent opérant à un échange salivaire. Lors de son interview pour le New York Times, Christian Lindmeier, un des porte-paroles de l’OMS, a affirmé qu’il existe des risques de transmission de coronavirus lors des rencontres amoureuses, notamment pendant les baisers, quelles que soient les lèvres qui les reçoivent, mais également lors de nombreuses autres . Les représentants du Centers for Disease Control and Prévention, plus communément appelé CDC, ont affirmé avoir trouvé quelques traces du virus dans les selles de nombreux patients infectés par la maladie. La transmission des coronavirus pouvant se faire lorsque les partenaires s’embrassent, elle peut également être déclenchée lors de contacts sexuels, vaginaux, anaux et oraux avec l’échange des liquides organiques ; les risques de contacter une des diverses formes de covid sont donc considérablement accrues lors des activités sexuelles, à cause des rapprochements physiques sans masque, surtout pour ceux qui multiplient les rencontres amoureuses, qu’elles soient régulières ou occasionnelles, que les personnes aient ou pas reçu l’injection vaccinale contre le virus. Certains « vaccinés » ont d’ailleurs un comportement à risque plus élevé, se sentant parfois invincibles, comme l’a expliqué Benjamin Davido, infectiologue à l’hôpital de Garches, dans les Hauts de Seine, lors d’une de ses rencontres avec un journaliste du quotidien « Le parisien ». Ces personnes semblent oublier que ceux avec qui ils auront un rapport sexuel ou simplement buccal sera peut-être porteur du virus, bien qu’asymptomatique.

Les rapports de la NATSAL (National Survey of Sexual Attitudes and Lifestyles) en période de covid.

En cette triste période de pandémie mondiale, la NATSAL a créé la section Natsal-Covid Study. Les recherches historiques effectuées en pleines périodes de montée du VIH, le virus du sida, ont été jumelées avec celles sur les comportements sexuels à risques de certaines personnes en pleine période pandémique de covid depuis le mois de mars 2020 et qui a considérablement augmenté depuis juin 2021. Il n’existe aucun préservatif qui puisse protéger de la covid lors d’un rapport sexuel, de contacts épidermiques et échanges de fluides. Alors que les précautions de distance physique ont été prises, alors qu’il est obligatoire de garder une certaine distance entre nous dans les lieux publics, culturels, artistiques et de cultes, il est préconisé d’éconduire les relations sexuelles multiples, le baiser en étant le premier acte et multipliant les risques à 36 %, à partir de deux relations en même temps, même occasionnelles.

 

sexualité virtuelle

 

La sexualité virtuelle a augmenté

Depuis le début de la pandémie, la fréquentation des sites pornographiques au augmenté, il en est de même pour celle des communications visuelles virtuelles, lorsque l’être aimé se trouve loin en période de confinement. Myriam Daguzan Bernier, auteur, chroniqueuse, conférencière, étudiante en sexologie, formatrice et journaliste indépendante, a réagi à ce sujet dans un des articles de son site Internet : « Parce que le coronavirus se transmet principalement par des contacts rapprochés, lors d’une relation sexuelle, les risques sont très élevés de passer le virus. », il convient donc d’éviter les rencontres épisodiques ou félonnes.

La pandémie a rendu la population plus sérieuse dans les relations amoureuses

Comme durant « les années sida », dès la fin des années 1980, où la population mondiale a décidé de devenir plus raisonnable lors des rencontres amoureuses, face au risque de contacter le virus HIV, la pandémie mondiale de covid a rendu les hommes et les femmes plus sérieux dans leurs relations amoureuses. C’est ce qu’en a déduit Cécile Guéret, psychothérapeute à Tours, spécialisée dans la relation amoureuse, lors d’une entrevue : « 65 % des personnes célibataires souhaitent vivre une histoire sérieuse, alors qu’ils n’étaient que 51 % avant la crise de pandémie mondiale. » C’est encore peu, mais ça signifie cependant qu’il y a eu une détermination positive dans les relations amoureuses.

Comment se comporter sexuellement en crise de pandémie mondiale ?

Comme cité plus haut, les précautions sanitaires doivent être respectées durant les périodes de pandémies mondiales, surtout dans le domaine sexuel. Le vaccin n’exclut pas les risques de contamination et l’accentue chez ceux qui l’ayant reçu, se sentent invulnérables et multiplient les comportements à risques. Nombre d’entre eux oublient qu’ils peuvent tout autant le transmettre aux personnes ayant reçu l’injection qu’à celles qui n’en ont pas eu une seule. En ces temps modernes de covid, il est de mise de limiter la propagation de l’épidémie en évitant les relations multiples même occasionnelles et en privilégiant celles avec un partenaire unique. Ce dernier point est finalement une chose positive, ça peut permettre aux couples dont un des deux n’était pas sérieux, de retrouver une complicité amoureuse et sexuelle et, pourquoi pas, de créer entre eux, de nouvelles expériences ?